Nous les moches, pour survivre dans la vie, il nous faut de l’humour.
Ca je l’ai compris très tôt dans la vie, car la vie est une jungle, l’homme est un loup pour l’homme et patin couffin comme dirait ma mère.
Quand je suis arrivée en 5ème avec mon sac à dos Schott , mes lunettes de vue Naf Naf et ma paire d’Atemi aux pieds, j’ai bien vu qu’il était évident que jamais je n’appartiendrais à la caste de pompom girls. Ces groupes de meufs qui fument des clopes et sortent avec des garçons.
Déjà parce qu’il était complètement et totalement in envisageable que je puisse fumer une clope un jour. Ensuite parce que moi pour sortir avec des garçons j’ai du attendre le lycée et internet (la mochitude je vous dis).
Je débarquais de mon collège de St Laurent du Var et je connaissais personne. Ma mère m’avait accompagnée deavnt la grille pour me donner un peu de courage mais je m’en foutais, depuis le ce1 on a déménagé tous les ans donc j’avais l’habitude.
Très vite j’ai repéré la bande des boucs émissaires à laquelle je ne voulais certainement pas être associée. Parce que oui j’avais des prédispositions de boucs émissaire. Pas très grande, zéro poitrine, les dents carquées, de grosses lunettes, un an d’avance et première de la classe + des lunettes = grosse victime.
Et au final, tout naturellement mon crew de meilleurs potes pour la vie s’est formé. Il y avait Alex, Manu, Seb et Stella. Manu est devenu mon meilleur ami et l’est resté depuis.
On passait nos samedis après midi à Cap 3000, le centre commercial pas loin de chez nous. On chillait à Disney Store et après on allait voler des trucs aux Galeries Lafayette. Souvent c’était des cds 2 titres et des cassettes. On a pas attendu l’ère du téléchargement pour être des pirates et pour baiser l’industrie du disque. Manu mettait tout dans mon sac à dos parce qu’il disait qu’avec ma tête de sainte nitouche je pouvais pas me faire attraper.
On avait volé un caddie et on était tous rentrés dedans pour faire le chemin du retour. Alex nous poussait et nous on kiffait la vibe. On avait explosé le caddie dans un sous sol pour récupérer la pièce de 10 francs.
Et donc pour en revenir à l’humour, nous étions un crew particulièrement drôle. On était toujorus ceux qui sont choisis en dernier en EPS pour faire les équipes mais on était invités à des boums parfois. Bon au moins celles de Sarah et Mélissa. Une fois. On était de joyeux loosers. Alex faisait 52 fautes aux dictées, moi j’étais première de la classe et déléguée, Manu il faisait semblant d’être autiste quand il se faisait engueuler par les profs Seb était couvert d’acné et Stella elle ressemblait à un trav. Un trav de 12 ans mais un trav champion de france de volley.
Stella et moi on était les embrouilleuses. Parce que bon les mecs ils étaient sympas mais on avait besoin de gros bras dans le groupe. Et comme ils étaient un peu des tapettes (Manu a fait son coming out à 19 ans), Stella et moi on se sentait obligée de jouer les videurs.
Une fois quand nous étions en 4ème, la grosse Adeline (3ème 2) nous avait insultés. Tous les vendredis, sa classe avait sport de 14 à 16 et on savait comment rentrer dans les vestaires sans les clés. On est donc parties en expédition punitive avec Stella. On savait aps quel sac appartenait à Adeline alors, dans le doute, on a craché sur tous les sacs. On est ressorties la bouche sèche mais hilares. On a été convoquées dans le bureau de la principale quelques jours plus tard. Alors comme j’étais sur-vénère et que ma mère m’avait embrouillée comme jamais j’avais attrapé une de leurs copines dans un couloir juste avant le cours d’anglais dans les couloirs du deuxième étage.
Oui j’étais un peu une caillera à l’époque.
L’été on était inscrits au CLJ, une sorte centre aéré pour ados un peu plocosses à la plage. C’était complètement ringards d’y être mais nous on faisait de la bouée tractée tous les jours gratos, on rencontrait des gens, Cindy a pu rouler sa première pelle et moi j’aurais pu mais je voulais que le premier mec que j’embrasse soit l’homme avec qui je me marierais (ouais j’ai toujours été une bouffonne mais une bouffonne choupi).
Au final, on a grandi, on a presque tous arrêtés d’être de gros ringards (sauf Stella qui s’est mise aux mèches blondes, au bleu canard sur les yeux et aux jupes beaucoup trop courte pour la mère de famille qu’elle est devenue).
Plus personne ne se parle, chacun a tracé sa route. Il parait qu’Alex a grandi d’un coup; il faisait ma taille à l’époque, et une légende urbaine (ma soeur) raconte qu’il aurait été vu sur son fidèle skate en ville et faisant désormais 1m80. Seb est resté un gros plouc. Un gros plouc mais avec tellement de potes. Il a trois fois plus d’amis que moi sur facebook et on a plus rien à se raconter. il ne reste plus que Manu et moi.
De toute façon on était les plus drôles.
“moi j’aurais pu mais je voulais que le premier mec que j’embrasse soit l’homme avec qui je me marierais” >> Oh mon dieu c’était tellement moi ça, merci je me sens moins seule dans mon idéalisme d’adolescente.
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