J’aimerais te dire que j’aime me réveiller à côté de toi. J’aimerais te dire que j’aime quand tu ris, que tes yeux se plissent et que trois petites rides se forment. J’aimerais te dire merci pour beaucoup de chose. J’aimerais te dire que j’aime quand tu me donnes le bras dans la rue. C’est un peu con tout ça. Un peu cucul un peu déjà vu. Et puis j’ai pas envie de le dire finalement. Je suis trop une fille. Je suis trop une fille amoureuse.

Alors même quand tu m’énerves même quand tu dis les mêmes trucs que mon père, même quand je suis fatiguée et chiante j’aime tout ça. Parce que j’ai appris à grandir. Ne plus aimer que ce qui m’arrange mais le tout. J’aime quand on reste au lit et qu’on regarde des films de Van Damme. J’aime quand tu mets un tablier pour faire des pâtes. J’aime quand on rigole tous les deux. J’aime quand tu me regardes et j’aime deviner ce que tu vas dire avant que tu ne puisses imaginer le dire.

Alors non je vais pas te le dire c’est trop facile. C’est toujours moi la première qui craque, c’est toujours moi qui fait la fille. Tout ça c’est tellement trop fleur bleue que j’aimerais me cacher dans un trou pour pouvoir le dire. Ou me transformer en quelqu’un d’autre. Oui tiens tu voudrais pas que Robin Williams te dise tout ça à ma place ? Ce serait vachement plus drôle. Ou peut être que juste tu veux pas l’entendre. Peut être que tu t’en fous de mes états d’âme de fille. Peut être que je devrais jamais te dire tout ça. Alors je m’étoufferais toute seule avec mes propres mots d’amour, mes mièvreries trop sucrées.

Mais en fait je suis asthmatique alors mourir étouffer c’est un peu ma phobie. Alors je vais tout laisser ici comme ça, l’air de rien. Tu liras, tu liras pas, tu feras ce que tu veux. Tu me diras, tu me diras pas mais si tu me dis rien je vais me dire que je suis encore trop nulle. Alors dis un truc sympa. Ou dit juste peut être rien.