C’est la meilleure amie d’un de mes collègues qui me remplace. Depuis que j’ai posé ma dem il me demande tous les jours si je l’ai bien envoyée par recommandé parce que tu comprends, il faut qu’elle puisse la poser elle aussi de son côté. Et tous les matins depuis une semaine il me demande si j’ai reçu l’accusé de réception.
“Non mais tu vas trop me manquer, c’est trop dommage que tu partes ça va etre trop cool l’ambiance avec Marie-Anne.” Il a même demandé à la boss si à partir du mois prochain, sa copine pouvait venir durant ses jours de congés pour qu’elle prenne le relai sur mes dossiers.
LAWL WTF LFMAO PARTY ROCK IS IN DA HOUSE TONIGHT
J’ai l’impression d’être Lilianne Bettencourt. Tout le monde en a après mon cul et plus personne ne me respecte.
Ceci dit je sui soulagée de partir. SOU-LA-GEE.
J’ai fait la liste des choses que je n’aurais plus JAMAIS à supporter :
_ Les chantages au suicide de ma collègue “Je vais mal et je vais passer à l’acte mais au moins vous pourrez pas dire que je vous avais pas prévenus”.
_L’hygiène douteuse de celui qui va faire caca sans regarder derrière lui (l’identité de cette personne reste encore un mystère après plus de 3 années d’enquête).
_ Les moments très gênants où la boss dit à ton client que tu peux lui faire un rapport hedbo s’il veut et même lui construire une navette spatiale qui irait sur la lune, planter un drapeau avec son logo. Oui pour vendredi avant 15h.
_ La collègue qui me balance la liste des courses sur le bureau en disant “cALi y’a plus de PQ.”
_ La femme de ménage à qui je ne demande plus si elle va bien parce que de toute façon c’est toujours non.
_ Le collègue du bureau d’à côté qui vient toutes les deux secondes dans ton bureau et qui lit à voix haute par dessus ton épaule, tes mails ou tes sms.
_ La concierge de l’immeuble qui veut me caser avec le gérant du Monop (MAIS NOOOOOOOOOON PUTAIN)
_ Le collègue qui finit jamais ses phrases et qui les commence souvent par “Mais tu sais, moi après 10 ans de thérapie…”
Oui je suis soulagée et pas du tout triste de tourner la page, de ne plus jamais avoir les mcmornings payés par la boss le lendemain de grosse teuf. Pas du tout triste de quitter des collègues qui sont devenus des amis (bon sauf celui qui veut me foutre à la porte à coup de pieds dans le cul lui je l’aime officiellement plus) et pas du tout triste de quitter cette boite où je me suis quand même super amusé pendant presque 4 ans.
Et puis surtout j’ai pas du tout peur d’aller ailleurs. Dans une boite de 2 personnes, avec un millions de gros clients et où on m’a dit “Ca vous dérange pas de travailler les week ends aussi parfois?”.
Non j’ai pas peur. Je suis pas une tapette.