C’est jamais moi, c’est jamais ma faute mais bizarrement ça marche jamais. C’est pas de ma faute si personne n’a envie de faire sa vie avec moi. C’est pas de ma faute si je n’inspire à personne aucune envie d’avenir. Non j’y suis pour rien. C’est comme ça, c’est pas moi c’est la vie, c’est l’ascendant astrologique, c’est le réchauffement climatique, c’est la tectonique des plaques, c’est les pingouins sur la banquise et les missiles en Corée du nord. C’est pas moi c’est toi. C’est toi.

Peut être que si j’avais de plus gros seins, que j’étais plus intelligente ou que j’étais moins grosse ce serait différent. Non ? Peut être que si j’étais une autre ça marcherait. C’est pas de ma faute. Et pourquoi je suis partie alors ? Parce que j’avais envie de vous manquer. J’avais envie qu’on me retienne ou qu’on me suive comme dans les films. Ma vie c’est pas un film. Dans mon film il y a des ralentis sous la pluie avec James Franco à genoux qui me demande de fonder une famille avec lui. Une famille.

Aujourd’hui il pleuvait. Et le seul ralenti auquel j’ai pu assister c’est celui de mon énorme valise qui se renverse dans le caniveau en entrainant dans sa chute mon sac de courses et mes Coco Pops. Y’avait même pas James Franco.