J’ai arrêté de fumer. Depuis genre un mois. Je fume une clope quand je bois et encore.

Alors j’aimerais bien dire que j’ai arrêté de fumer pour mon mec / ma mère / mon frère ou n’importe quelle autre noble cause (le tabagisme passif, la prostitution enfantine) mais non. En fait j’ai arrêté de fumer parce que je vais avoir un bébé.

Ouais vous m’avez presque crue avouez.

Non mais c’est venu tout seul, un jour je n’ai plus eu envie de fumer et puis j’ai plus racheté de clopes et voilà, j’ai quitté la cigarette, notre relation était trop nocive.

C’est marrant comme personne ne se rend compte que tu as arrêté de fumer. Moi j’aurais voulu des encouragements, des ovations, des olas improvisées et des cadeaux. Donc je m’auto congratule moi même. Et je me ferai un cadeau le mois prochain (un canapé) (ou une robe Sandro) (ou un très gros restau) (voire les trois je suis une grosse ouf)

Lorsque tu vois des “témoignages” d’ancien fumeurs tu as l’impression que la vie sans la clope c’est un autre monde “J’ai retrouvé le goût des aliments” “Je respire mieux” “Ma vie sexuelle n’a jamais été aussi débridée et débordante” (ouais j’invente un tout petit peu)

Tout ceci n’est qu’un ramassis de conneries. Le seul truc qui change véritablement c’est que tu sens les autres fumeurs. Tu les sens car ils PUENT.

Dans le fond j’étais pas une vraie fumeuse.
Je me suis mise à fumer parce qu’Antho le salaud fumait. Des Lucky Strike. Je voulais qu’il me trouve cool. Ma première clope c’était une marlboro light fumée dans le parc en face du lycée avec Céline. On s’entrainait à aspirer la fumée en disant “Haaan j’ai oublié mon sac”. Un jour j’étais avec Antho dans sa voiture, on écoutait All eyez on me, on allait à cannes, je me suis allumé une clope et il a rit en me disant “Mais tu crapotes meuf”. J’avais répondu “même pas vrai”, j’avais aspiré un grand coup j’avais failli tomber dans les pommes.

J’ai fumé des lucky strike jusqu’à ce que je rencontre le Choup et qu’on fasse paquet commun (les joies de la vie estudiantine).

Oui vous avez le droit de penser que je suis une bouffonne. Mais je n’ai jamais dit le contraire.