Ce matin j’avais la boule au ventre. J’étais panqiuée et légèrement euphorique à l’idée de prendre mon scooter. Ca faisait longtemps que je n’avais plus éprouvé la peur de la première fois.
La première fois que tu roules une pelle, la première fois que tu fais l’amour, la première fois que tu prends de la drogue, la première fois que tu sautes du plongeoir de 5 mètres de la piscine, la première fois que tu dis je t’aime, la première fois qu’on t’enlève les petites roues, la première fois que tu escalades un mur en tête. La première fois que tu conduis un scooter.
Ce matin j’étais à deux doigts de le prendre. J’étais là devant en train d’hésiter “Je prends je prends pas? Non vas y t’es pas prête. Non mais allez faut se jeter à l’eau. Non j’attends que Khad m’apprenne. Roooh ce serait SI COOL d’arriver en scooter au bureau. Non. J’ai peur.” Et j’ai donc sagement pris le bus comme tous les matins un peu frustrée de n’avoir pu jouer les bikeuses.
Puis ma collègue qui possède déjà un scooter m’a rassurée, elle m’a motivée et ce midi je suis allée le prendre. Il était là tout mignon en train de m’attendre et moi j’arrivais pas à croire que j’étais en train de faire ce que je faisais. “Après tout t’as déjà fait du vélo dans Paris ça vaaaaaaa.” me suis je dit. Et je me suis lancée. Pas hyper rassurée j’avoue. je devais penser aux clignos, à la vitesse, à la priorité à droite (quel gros con a inventé ça sérieux?), à cette mèche qui me cachait l’oeil gauche, aux dos d’âne, aux nids de poule et aux autres animaux de la ferme. Et malgré un taxi qui m’a klaxonnée, on peut dire que je me suis vachement bien débrouillée.
Maintenant j’ai hâte de conduire. D’ailleurs je songe à aller faire mes courses dans le 16ème juste pour pouvoir prendre le scoot.