Mes meilleurs amis sont arrivés à Paris il y a un an. Ils revenaient de 6 mois de Thailande.
Un petit mois à Nice chez les parents et début juin je venais les récupérer sur le quai de la gare de Lyon avec leurs énormes valises.

On a passé  un mois à cohabiter dans mon petit deux pièces puis ils ont trouvé un appart. A deux minutes à pieds du rond point de l’Etoile tout en haut des Champs Elysées.

Ouais, ils sont arrivés très fort.

Un an, 4 saisons, 12 mois, 52 semaines et pas assez de jours à passer avec eux. Pas assez de temps à profiter des deux personnes à qui je donnerais mes reins, mon foie, mes yeux ou mon coeur. Mais même avec mon amour infini et inconditionnel, même avec toutes les meilleures soirées gays de France, je n’ai pas réussi à les retenir. Retour à Nice prévu le 28 mai, départ pour l’Australie programmé au 13 janvier.

C’est égoiste de ma part de vouloir retenir mes amis. De les empêcher d’être heureux ailleurs, de vouloir les garder près de moi, parce que même près de moi ce sera toujours loin de leurs familles et de leurs autres amis.

 Mais depuis je suis inconsolable. C’est comme si on m’amputait d’une jambe ou d’un bras. Je me demande comment sera désormais la vie sans eux. Et je me dis qu’au final j’aurais peut être préféré qu’ils ne viennent jamais.

On m’abandonne.

Je me sens tellement seule et je sais même plus quoi faire ou dire pour leur montrer que je les aime et que je veux être toute la vie avec eux.

J’ai pas été aussi triste depuis ma dernière rupture. Et croyez moi que j’étais triste.